· Permotculture
nom féminin
Action de trouver les mots, quitte à les inventer.
Pour redonner du sens à l'histoire qu'on construit jour après jour, et à toutes les histoires qu'on a envie de réparer. Pour réussir à dire enfin, ce que jusque-là on parvenait seulement à tressaillir. Pour avancer sans détruire. Pour re·vivre. Et rêver.
Extrait de
"Refaire l'amour" à découvrir ici
· UN PRINCIPE : AUTORISER L'INSTINCT
La permotculture, c'est aussi faire tomber les oeillères. Ralentir le rythme, observer. Engager le corps. Autoriser l'instinct. Autoriser le temps. Réapprivoiser le brut. La matière. Agir depuis d'autres angles. Retrouver confiance en nos propres capacités. Savoir notre autonomie possible. Reprendre la responsabilité de nos vies. Tisser seul, et tisser ensemble aussi. Fabriquer sur-mesure. Apprendre à aimer l'imparfait. Apprendre à recevoir, apprendre à donner. Pour cela, se réapproprier un langage, et peut-être même, l'inventer.
Par exemple ?
De la permaculture à la permotculture
"Permaculture" : Infiniment plus qu'un système de culture de tomates cerises sur balcon ou de buttes et lasagnes au potager. En clair : il ne s'agit pas seulement de cultiver la terre puisque l'on peut tout cultiver…
Ce que je peux faire - je le ferai / Fût-ce de la taille d'une Jonquille - Emily Dickinson (traduction Sabine Huynh)
"Permotculture" : Cultiver les mots, donc. Démaquiller nos paroles, dissoudre les enrobés visqueux. S'autoriser à s'approcher de la moëlle. S'autoriser la légèreté, aussi. Sourire. En quelque sorte : faire narration résiliente pour pouvoir remettre un pied devant l'autre et prétendre, à nouveau, à une vie apaisée, sensée, heureuse. Au moins un tout petit peu.
